Je crois que je suis un peu déprimée…
J’ai du mal à l’admettre, mais je crois que j’ai juste occulté l’échec de FIV3.
Or un échec, ne peut s’occulter.
A un moment ou à un autre, il ressurgit.
Souvent encore plus violement.
Je crois que c’est un peu ça…
S’ajoute la lassitude des traitements, les craintes pour la suite…
Je vois bien que je suis plus irritable, plus fatiguée…
J’essaie de ne pas m’enterrer sous ma couette…
De trouver des plaisirs…
Aussi, j’essaie de faire bonne figure pour Right.
J’ai conscience que notre parcours lui pèse et pourtant, il ne se plaint jamais.
Il verse juste quelques larmes de temps à autres.
Mais il ne me montre que l’espoir.
J’essaie donc d’être à la hauteur.
Mais parfois, le doute et le désespoir tendent à prendre le dessus.
Dans ces moments là, je crois que je comprends mieux le mécanisme de la déprime.
On a envie de rien… On s’isole… On imagine tout en noir…
Pas évident de trouver l’énergie pour contrer le laisser aller à la tristesse.
Je profite des séances avec le docteur Zermati pour évacuer un peu de mal-être.
Essayer d’expliquer le poids de la culpabilité.
Poids d’autant plus lourd qu’il a été mis sur mes épaules par les médecins eux-mêmes.
Difficile de dire après à mon esprit que non, ils se trompent.
Notre infertilité n’est pas ma faute.
Ce sont juste mes ovaires qui sont malades….
Je me dis que si je dois passer par la case FIV 4, j’irai très certainement voir la psychologue de mon centre.
Je crois que le docteur Z ne suffira pas à m’épauler.
Et je ne me vois pas passer par la case médicament…
En attendant, je me concentre sur le TEC…
Sur les espoirs qu’il fait naître…
